Dans une société où les associations jouent un rôle crucial pour le bien-être des personnes et la préservation de notre environnement, il est important de connaître les moyens dont nous disposons pour soutenir ces organisations. L’une des options souvent méconnues du grand public est le legs aux associations, qui permet d’assurer la pérennité de leur action au-delà de notre propre existence. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet sur cette pratique et ses implications juridiques.
Qu’est-ce que le legs aux associations ?
Le legs aux associations est une manière pour une personne de léguer, par testament, tout ou partie de son patrimoine (biens immobiliers, mobiliers, liquidités) à une association reconnue d’utilité publique ou d’intérêt général. Cette démarche permet ainsi de soutenir durablement l’action de ces organisations en leur apportant des ressources financières supplémentaires. Il est important de noter que ce dispositif ne concerne pas uniquement les grandes associations nationales ou internationales : les structures locales peuvent également bénéficier de cette forme de générosité.
Les avantages du legs aux associations pour le testateur
Le legs aux associations présente plusieurs avantages pour la personne qui décide d’y avoir recours. Tout d’abord, il s’agit d’une démarche entièrement libre, qui peut être modifiée ou annulée à tout moment durant la vie du testateur. De plus, cette option permet de réduire les droits de succession pour les héritiers, puisque les associations d’utilité publique ou d’intérêt général sont exonérées de ces droits. Enfin, il s’agit d’un moyen concret de transmettre ses valeurs et de participer à une cause qui nous tient à cœur même après notre disparition.
Les conditions juridiques pour effectuer un legs aux associations
Pour être valable, un legs aux associations doit respecter certaines conditions. Tout d’abord, le testateur doit être majeur et en pleine possession de ses facultés mentales. Ensuite, le testament doit être rédigé sous l’une des trois formes suivantes :
- Testament olographe : il s’agit d’un testament entièrement écrit, daté et signé de la main du testateur. Il n’est pas nécessaire de faire appel à un notaire pour sa rédaction.
- Testament authentique : il est rédigé par un notaire en présence de deux témoins (ou d’un autre notaire). Le testateur dicte ses volontés au notaire qui les consigne par écrit.
- Testament mystique : il est également rédigé par un notaire, mais dans ce cas, le testateur remet au notaire un document déjà rédigé et signé contenant ses dispositions. Le testament est ensuite placé sous enveloppe scellée en présence de deux témoins (ou d’un autre notaire).
Il est également possible de faire un legs à une association qui n’a pas encore été créée au moment de la rédaction du testament, à condition que sa création intervienne dans les cinq ans suivant le décès du testateur et qu’elle réponde aux critères d’utilité publique ou d’intérêt général.
Les obligations des associations bénéficiaires d’un legs
Lorsqu’une association reçoit un legs, elle est soumise à certaines obligations. Tout d’abord, elle doit accepter le legs pour que celui-ci lui soit effectivement transmis. Cette acceptation peut être tacite (par exemple, en prenant possession des biens légués) ou expresse (par une déclaration écrite). De plus, l’association doit utiliser le legs conformément aux volontés du testateur, sous peine de voir le legs annulé par les héritiers ou par la justice.
La fiscalité applicable aux legs aux associations
Comme mentionné précédemment, les associations reconnues d’utilité publique ou d’intérêt général sont exonérées des droits de succession. Cependant, il existe des exceptions pour certaines catégories d’associations :
- Les associations cultuelles sont soumises à un droit de succession fixe de 35 % sur la valeur nette des biens légués.
- Les fondations reconnues d’utilité publique sont soumises à un droit de succession variable en fonction de la part du patrimoine légué : de 1,50 % à 45 %.
- Les associations étrangères peuvent être soumises aux droits de succession en fonction de la législation du pays d’origine et des conventions fiscales en vigueur entre la France et ce pays.
Il est donc important de se renseigner sur les spécificités fiscales applicables à l’association que l’on souhaite soutenir par un legs.
Le legs aux associations est un dispositif précieux pour assurer la pérennité des actions menées par ces organisations, qui œuvrent chaque jour pour améliorer notre société et préserver notre environnement. En choisissant de léguer tout ou partie de votre patrimoine à une association, vous pouvez transmettre vos valeurs et contribuer, même après votre décès, à soutenir les causes qui vous tiennent à cœur.